Le jeu se fait avec deux cartes noires et une carte rouge, généralement les rois de trèfle et de pique et la dame de cœur. Le maître du jeu manipule rapidement les trois cartes, préalablement pliées pour une meilleure prise en main, et demande au joueur de miser et de découvrir la carte rouge. Si celui-ci réussit, il reçoit le double de sa mise ; dans le cas contraire, il l'abandonne.
L'arnaque consiste, pour le manipulateur qui tient deux cartes dans l’une de ses mains, à faire rapidement sauter d’abord celle du dessus au lieu de laisser tomber en premier celle du dessous. Le badaud, mis en confiance par des gains faciles au début, n'hésite pas ensuite à parier gros et c'est à ce moment que l'arnaqueur met en pratique la technique expliquée ci-dessus, faisant perdre du coup son "client".
Le maître du jeu - appelé jadis bonneteur - est un professionnel assisté de complices - appelés parfois barons - chargés de rabattre les clients, de faire le guet, voire de jouer les gros bras pour calmer les perdants revanchards ou récuperer les gains de "petits malins" ayant eu vent de l'astuce expliquée plus haut. En partie à cause de cette organisation malhonnête, le bonneteau est déclaré illégal dans la plupart des pays.