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L'ordre des cartes est de la plus forte à la plus faible : A, R, D, V, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2. La couleur n'a pas d'importance, par exemple un Roi de Coeur est supérieur à une Dame de quelque couleur que ce soit. On verra que la couleur prend cependant son importance en cas d'égalité mais selon une convention bien déterminée.
Le donneur désigné par le sort distribue, par la droite, 13 cartes à chaque joueur. La donne se fait traditionnellement de la manière suivante : 2 cartes puis 4, 3, 3 et finalement 1 carte.
Le donneur commence. Il met une carte sur la table, visible de tous. Puis tous les autres joueurs jouent une carte face cachée. Ceci étant fait, tout le monde montre sa carte en même temps.
Celui qui a joué la deuxième plus haute carte fait la levée. En cas d'égalité, c'est celui qui a mis la carte de la couleur la plus forte qui l'emporte. Les couleurs sont classées en ordre décroissant suivant : Pique, Trèfle, Carreau, Coeur. Ainsi si les 4 cartes jouées sont D, 10, 10, 7 : c'est le 10 qui est la deuxième plus forte carte; supposons qu'il y ait un 10 de Trèfle et un 10 de Coeur, c'est le joueur qui a avancé le 10 de Trèfle qui fait la levée.
Pour la levée suivante, la main passe au joueur qui a joué la plus faible carte de la dernière levée. En cas d'égalité, pour déterminer le dernier on procède de la même manière que précédemment en faisant appel aux couleurs. Par exemple, si les 4 cartes sont R, D, 8 de Carreau, 8 de Coeur : le joueur qui a joué la Dame fait la levée et celui qui a joué le 8 de Coeur est le dernier. Ce sera ce dernier, ainsi désigné, qui avancera une carte face visible pour débuter la prochaine levée.
Lorsque les 13 levées ont été faites, le coup est terminée et chaque joueur compte 1 point par levée qu'il a faite.
La partie se termine lorsque un joueur a atteint le nombre de points déterminé d'un commun accord entre les joueurs à son début.
Cette variante se joue de la même manière que le jeu de base, dans le sens où la deuxième plus forte carte fait faire la levée et la plus basse fait perdre et désigne le donneur pour la levée suivante.
La grande différence est que l'on doit obligatoirement fournir de la couleur de la carte jouée par le donneur. Si tous les joueurs ont fourni de la couleur de la carte du donneur, celui qui fait la levée et le dernier sont simplement déterminés selon la hiérarchie naturelle des cartes. Si un seul des joueurs n'a pu fournir de cette couleur, il est le dernier. Si deux ou trois joueurs n'ont pu fournir de la couleur du donneur, on utilise la hiérarchie des couleurs pour déterminer le perdant. Comme dans les règles du jeu de base, la hiérarchie descendante est Pique, Trèfle, Carreau, Coeur. Si ainsi plusieurs joueurs arrivent derniers pour avoir joué de la plus basse couleur, c'est celui d'entre eux qui a joué la plus petite carte qui est déclaré dernier et donnera pour la prochaine levée.
Comme précédemment, la partie se termine lorsque un joueur a atteint le nombre de points déterminé d'un commun accord entre les joueurs à son début.
Cette variante se joue de la même manière que le jeu de base. Seule la détermination du gagnant de la partie change.
Rappel : au jeu de base on compte 1 point par levée faite et la partie se termine lorsque un joueur a atteint le nombre de points déterminé d'un commun accord entre les joueurs à son début.
Dans cette variante lorsque les 13 levées d'un coup ont été faites, chaque joueur compte les points contenus dans ses levées en suivant le barème suivant :
Il est important de noter que :
Pour connaître le gagnant de la partie on décide au départ en combien de points on la jouera. On joue le nombre de coups nécessaires pour qu'un joueur atteigne ou dépasse cet objectif.
Cette variante se joue de la même manière que le jeu de base au points mais en suivant les règles du jeu à la couleur.
Une particularité du jeu est d'infliger une pénitence à celui ou ceux qui perdent un coup. Cette pénitence est liée au verbe "gileter", appellation du jeu.
Il faut tout d'abord tenir compte que la pratique de la pénitence n'est absolument pas obligatoire et est exclue des compétitions.
Gileter est un ancien verbe français signifiant mettre un gilet. A la fin d'un coup, donc des 13 levées, le joueur qui arrive dernier pour avoir fait le moins de levées ou de points, selon la variante utilisée, est tenu de se vêtir d'une veste ou plus précisément d'un manteau ("jas" en néerlandais) et de garder se vêtement tout au long du coup suivant. A la fin de ce nouveau coup, il le retirera s'il n'est pas à encore dernier. La pénitence est attribuée au coup par coup et non au cumul des points acquis sur plusieurs coups. Dans le cas ou plusieurs joueurs terminent derniers à égalité du nombre de levées, ou de points, tous sont soumis à la pénitence. Un joueur qui perd est dit "gileté". Cette appellation est aussi donné au perdant d'une levée sans qu'il soit astreint à se gileter en passant un gilet ou un manteau.
Dans le cas d'utilisation de manteaux, les règles du "Jassen", appellation néerlandaise du Gileter, précisent que les giletés doivent le fermer jusqu'au cou mais qu'étant donné le risque sur la santé ce jeu doit être pratiqué en extérieur durant l'été par fortes chaleurs.
Jeu de la drogue : un autre jeu de cartes à pénitence.